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Le métro de la Vie

10 août 2013

Clairvoyance métropolitain

De temps en temps, on a des éclairs de clairvoyance. C'est un peu comme si, d'un coup, le ciel nuageux et soucieux se déchirait pour laisser apparaître une culotte de gendarme, un trou de ciel bleu. Ou comme si, perdu dans les dédales du métro parisien, on tombe sur une carte sur lequel nous apparaît très clairement le chemin à suivre. De courts moment de lucidité à son encontre.

C'est dans ces moments là qu'on se rend compte par exemple à quel point on a changer, c'est dans ces moments là qu'on prend conscience qu'on n'est plus tout à fait celui qu'on croyait être. C'est à la fois exaltant et terrifiant.

La dernière fois en date et dont je me souvienne, c'était dans une rame de métro. Dans la ligne 1 du métro parisien, pour être exacte. Ou alors un nouveau wagon de la ligne 5. J'ai un doute. Bref. J'étais en train de faire des maths dans le train. Je revenais de je ne sais plus où pour rentrer chez moi, et pour faire passer le temps dans le métro, j'améliorais et vérifiais quelques théorèmes de ma thèse. Assis sur ma droite, de l'autre côté de la travée et me faisant face, il y avait un homme. Un homme entre-deux âges. Je dirais une petite quarantaine d'année. Il avait déjà les cheveux presque tout blanc, coupé assez court, un visage fin et plutôt élancé. Il aurait pu servir de modèle à un héros secondaire d'un manga sombre, une sorte de héros mystérieux et torturé, insaisissable.

Il était intriguant. Plutôt pas mal, je dois dire. Il avait du charme. Et moi je griffonnais deux trois ligne de temps en temps en mâchonnant mon stylo et lui lançait régulièrement des regards éberlués, comme à mon habitude. Au bout d'une ou deux minutes, il m'a lancé un regard un peu appuyé.

En temps normal, j'aurais immédiatement et prestement détourné le regard, je me serais plongé dans mes calculs, l'air absorbé, faisant croire qu'une fausse idée m'était soudain venue. Mais là non. J'ai soutenus son regard l'espace de quelques secondes. Après, on a passé le reste de mon voyage à ce chercher un peu du regard.

C'était mes premières oeillades.

Ce qui m'a le plus surpris, c'est que je l'ai fait le plus naturellement du monde, sans préméditation ni rationalisation. Je l'ai juste fait, simplement. Ces moments là, sont rares chez moi. Et c'est là que je me suis dit que je venais de faire un pas dans l'acceptation de mon homosexualité. Il était temps !

Au final, je ne saurais jamais si ce moment s'est passé uniquement dans ma tête, si j'ai fantasmé ou rêvé ces regards échangés. Mais ça n'a aucune importance. Ce qui compte, c'est que moi, j'ai participé à ce petit jeu et sans trop d'effort.

Je ne suis peut être pas si irrécupérable que ça, finalement ...

regard_metro

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9 août 2013

Le Chevalier Blanc s'est égaré

C'est curieux. Je ne sais pas pourquoi, mais d'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours aimé aider les autres. En fait, c'est une nécessité. C'est un peu comme si c'était la seule façon pour que je me sente mieux. Mieux de quoi, je ne sais pas, mais ça va mieux quand j'aide quelqu'un.

J'ai toujours eu un peu peur du coup, que ce soit motivé par quelque chose d'égoïste. Du genre, j'arrive en héros, en chevalier sur son cheval blanc pour sauver la veuve et l'orphelin et me faire acclamer en retour. Cette idée me terrifie. Ça me dégoûterai. JE me dégoûterais. Mais je ne pense pas que ce soit pour cette raison (du moins je l'espère). Ça ne me ressemble pas du tout et c'est très loin de mon comportement habituel. 

C'est peut être plutôt parce qu'ainsi j'ai l'impression de me rendre utile et de mérité ma place dans ce bas monde. Une façon de me donner une raison d'exister, même si c'est un peu triste. Une façon de dire qu'à défaut d'être véritablement indispensable, au moins, je ne suis pas complètement inutile. 

Le problème, c'est qu'en chemin, je m'oublie souvent. Et si c'est effectivement une façon de trouver ma place dans ce monde, ce n'est pas vraiment en passant mon temps à m'occuper des autres que je vais vraiment trouver la mienne. Pour trouver sa place, il faut s'occuper un peu de soi. J'ai l'impression des fois que c'est aussi une façon de m'oublier, de m'effacer. Une sorte de mort altruiste, en quelque sorte, un genre de suicide pour la bonne cause. 

En fait, Jesus c'est moi ...

Mais le problème là dedans, c'est qu'il a quand même mal fini. Je ne suis pas un expert en culture judéo-chrétienne, mais il me semble pas qu'il n'a pas passé la plus heureuse de toute les vies. Or j'ai pas vraiment le projet d'être malheureux. 

Du coup, passer un peu moins de temps à me soucier des autres pour me regarder un peu plus le nombril de temps en temps, ne serait pas forcément une mauvaise chose. Mais je ne sais pas faire. J'ai pas pris cette option là, à l'école. 

Et il n'empêche que quand on vient me voir pour me demander de l'aide, en dépit de l'aspect chevalier blanc, et aider quelqu'un qui me demande de l'aide, ça reste ce que je préfère. C'est vraiment quelque chose qui me fait me sentir mieux. 

C'est un peu un sac de nœud. Je suis un peu perdu.

9 juillet 2013

Topologie, Enfer et Bière

 


BouteilleKlein

 

Dans l'enfer topologique, la bière est contenue dans des bouteilles de Klein.

 

8 juillet 2013

Dans quel état j'erre ?

C'est curieux la nécessité que l'on peut avoir de se sentir appartenant à un groupe, se sentir reconnu comme membre d'une communauté. C'est à la fois tout à fait normal et complètement futile.

D'un côté, se sentir appartenir à un groupe et reconnu par ses membres est tout à fait légitime. On se sent moins seul, on a des gens avec qui partager des soucis ou des intérêts. Et c'est aussi nécessaire pour sa construction personnelle. Ça permet de se comparer avec d'autres, de se situer. Et puis c'est en mimant les autres qu'on apprend.

Mais d'un autre côté, c'est perturbant. La nécessité qu'on peut avoir de revendiquer sa place au sein d'un groupe a quelque chose de dérisoire, de pathétique. Après tout, on est un individu à part entière et on ne devrait pas avoir besoin des autres pour se définir. On devrait pouvoir trouver son identité en soi-même, car après tout c'est là qu'elle est. Ou alors, c'est par manque de créativité qu'on aurait besoin de l'avis des gens. Mais si c'est le cas, c'est un peu triste.

En bref, mon avis est partagé sur la question. Je n'arrive pas à savoir si c'est une bonne chose ou si malsain. Je suppose qu'il n'y a pas vraiment de réponse aussi tranchée. Comme toujours, c'est une question de dosage. Peut être que c'est important en fait de faire partie d'un groupe parce que, quoi qu'on en dise, "l'homme est animal social", mais qu'il ne faut pas tomber dans l'obscurantisme sectaire, il ne faut pas que le groupe efface les identités personnelles au profit d'une simple identité communautaire, et ce, quand bien même on appartiendrais à plusieurs groupe en même temps.

Toujours est-il que dans mon cas, je me rend compte que la reconnaissance de mes pairs (quelques soit mes pairs) est très importants à mes yeux. Le fait de me faire reconnaître par un groupe comme étant un de ses membres légitime et à part entière est véritablement une nécessité. Et je pense justement qu'elle est d'autant plus forte que je n'ai jamais eu vraiment l'impression d'appartenir à un groupe donné, de me sentir à ma place et accepté comme tel dans une communauté, aussi petite soit-elle (je précise que la famille sa compte pas. La famille, c'est la famille et la place ne peut être remise en question, quoi qu'il puisse se passer).

Or depuis que j'ai pris conscience de mon homosexualité, j'ai été propulsés d'emblés dans la communauté gay, mais sans en connaître les modalités, les règles, les caractéristiques. Je me suis senti parachuté dans ce milieu sans bien savoir pourquoi. Une sorte de jungle où je me réveillerais après une chute. Du coup, je cherche un peu  comprendre ce que je fais au milieu de ces lianes et bêtes sauvages.

Et lorsque je me suis trouvé, il y a quelques temps le groupe virtuel dont j'ai déjà parlé, au moment où le groupe s'est vraiment soudé et qu'il est sorti du simple contexte du jeux vidéos dans lequel on s'était rencontrés, j'ai cherché à me trouver un rôle au sein de se groupe, à justifier ma place. Ce qui était absurde en soi. J'y étais déjà, dans ce groupe. Du coup, mes efforts ont plutôt précipités sa chute qu'autre chose ...

L'enfer est pavé de bonnes intentions ...

groupe-casse-tête2

7 juillet 2013

U-toupie ??

Le monde est quand même tout à fait déprimant. En regardant les infos ou en lisant les journaux, on est accablés par une avalanche de nouvelles toutes aussi déprimantes les unes que les autres. Et ce qu'il y a de plus déprimant encore que ces nouvelles, c'est quelles sont vraies.

Des fois, quand je me rend compte du détachement que peuvent avoir certaines à leurs semblables, des monstruosités que certains peuvent dire sur d'autres, de l'intolérance dont on est capable et finalement d'une certaine haine en général, il y a de quoi se réfugier sous sa couettes sans vouloir en sortir. Mais à la limite, ce sera que ça, on peut se dire que l'homme est encore jeune, il s'améliore (même s'il a du mal et le fait en freinant des quatre fers) un peu et tout espoir n'est pas perdu pour lui. Il est peut être encore sauvable.

Mais un autre fait désespérant, c'est le manque de sens moral, d'éthique et d'honneur qui caractérise notre temps. L'individualisme à outrance, le consumérisme à gogo, la déresponsabilisation généralisé, tous ces traits de caractère qui font globalement cruellement défaut dans nos société actuelle, me laisse un goût amer dans la bouche. Du coup, des fois je regrette de ne pas avoir pu vivre à l'époque victorienne par exemple. Ces siècles où le sens de l'honneur et de la morale avait une place prépondérante, où la parole avait encore de la valeur et où la confiance était encore quelque chose de naturelle. La méfiance à l'égard d'autrui n'avait pas encore (trop) pervertis le genre humain.

Il est évident que je dresse là un tableau noir qui se base sur des généralités et est donc à prendre avec les pincettes qui s'imposent. Mais ça reste une tendance véridique de nos jours. Il suffit de voir l'hyper-protectionnisme ambiant et la sur-judiciarisation pour attaquer tous le monde pour un rien en espérant un tout petit profit individuel dépitant de mesquinerie et de petitesse.

Ça me donne envie de dire que c'était mieux avant. Mais ce n'est pas complètement vraie, évidemment.

Je crois que je suis juste un grand rêveur optimiste, un doux idéaliste, un humaniste naïf. C'est peut être pour ça que l'enseignement m'intéresse tant. Je me dis peut être que c'est ma façon à moi de réagir face à ça et d'essayer d'y remédier à ma petite échelle.

En tous cas, je pense que c'est une grande partie de ce que je cherche dans les jeux vidéos.

etablissement-reactionnaire

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5 juillet 2013

Professeur Shadoko-le-sage

shadoko

"En essayant continuellement, on finit par réussir. Donc plus ça rate, plus on a de chances que ça marche."


Devise Shadoks

4 juillet 2013

A propos des sites de rencontres

Il y a un moment déjà, je me suis dit que je devais, pour mon équilibre personnelle, absolument me trouver quelqu'un, me mettre en couple. Mon réseau homosexuel étant à cette époque désespérément désert, je ne savais pas très bien comment rencontrer des gens. Du coup, je me suis dit que j'allais utiliser des sites de rencontres. L'idée était bonne sur le papier. Elle s'est avéré pas si bonne que ça dans sa réalisation.

Il s'est avéré que la communauté homosexuelle est particulièrement tourné sur le sexe. Ce qui n'était pas ce que je cherchais. Et du coup, cette exposition ouverte du marché du sexe a de quoi heurté un peu les préjugés et les idées préconçus d'un jeune gay fraîchement sorti du placard. J'ai été un peu choqué, je dois bien l'avouer. 

Mais je crois que c'est justement ce que je cherchais. Je ne cherchait pas le grand amour, en réalité. Ce que je voulais, c'était me confronté à ce monde dont je faisait parti par essence, mais dont j'étais étranger. Et on peut dire que la confrontation à eu bien lieu. Je ne regrette en rien cette expérience, même si elle s'est soldé par une sorte de recul de ma part vis-à-vis du milieu gay. Ce fût une expérience fort enrichissante. J'en suis sorti grandi, et surtout beaucoup moins naïf. Enfin un peu moins naïf. J'ai toujours révé du prince charmant et le ferait toujours secrètement. C'est un peu fleure bleue, mais tant pis. Ca me convient comme ça.

Finalement, mon avis sur la question des sites de rencontres est assez partagé. Je les vois avec beaucoup plus de recul maintenant et tombe (un peu) moins dans les piège de ce genre de méthode. C'est un peu un supermarché et il est facile de se faire des films et se faire miroité à soi même des choses qui ne sont pas. Surtout quand on a cette tendance à la naïveté. Mais tant qu'on sait pourquoi on y est et que l'on sait ce qu'on cherche, ce qu'on veut, ça reste un moyen quand même efficace de rassembler des gens dans un temps en record et de leurs offrir la possibilité de communiquer très facilement. Il faut savoir aussi et accepté qu'une grande partie de ces sites est accaparé par les plans culs. C'est l'inconvénient du système.

Aujourd'hui, les sites de rencontres ne m'intéressent plus. Du moins plus pour le moment. J'y reviendrais peut être un jour, ça reste quand même très pratique. Mais aujourd'hui, je sais que ce que ces sites ont à m'offrir ne me convient pas.

Plus tard, peut être, qui sait ?

Zone_de_rencontre

 

2 juillet 2013

De la découverte de sa geekerie

Il y a quelques temps, j'avais décidé de prendre ma vie en main. J'avais décidé de m'occuper de ma vie sociale (qui n'a jamais été débordante, il faut bien le dire). Mais tous mes efforts ce sont soldés par des échecs. Rien n'allait.

Je me suis alors enfermé dans les jeux vidéos. Enfermé est un peu fort comme terme. Je me suis plutôt réfugiés dans la sécurité virtuelle de l'apparent contrôle qu'on a de son avatar en interaction avec d'autres éléments digitaux. En gros, je me suis abandonné à la satisfaisante impression de contrôle que peut fournir la maîtrise de son avatar dans un monde très codifiés et simplifiés où, finalement, les libertés d'ineteractions sont réduits et choisis. C'est une sorte de version édulcorée de la sociabilisation.

Et c'est exactement ce que je cherchais à ce moment là. J'était en pleine remises en question de moi même. Qui suis-je, dans quelle étagère ... Et ces questions notamment vis-à-vis de la façon que j'ai de me comporté en société. Il faut dire, que mes modèles jusque là ne me correspondaient pas vraiment. Dans les personnes les plus proches de moi, il y avait mes soeurs au carnet d'adresses bien trop remplies. Elles sont le genres de filles à avoir milles invitations par soirs à des fêtes toutes plus incroyable les unes que les autres avec milles gens qui n'attendent que leur arrivée. Je force mais le trait, mais c'est l'idée. Elles savent ce rendre indispensable dans des soirées. D'un autre côté, dans mon cercle d'amis, il y avait des médecins et leurs soirées dont la réputation n'est plus à faire, des commerciaux avec leur bagouts caractéristiques ... Aucun modèle social dans lequel je me reconnaisse vraiment et qui me corresponde tout à fait, rien qui me mette tout à fait à l'aise.

Du coup, la facilité du schéma pré-établlie et hyper codifiés des relations sociales au sein d'un jeu ma séduit à ce moment là. Sans en prendre vraiment conscience au début. Et puis petit à petit, je me suis rendu compte que c'est un milieu qui me convient bien pour établir des contacts. Les discussions sont forcément orientés sur le jeu en question. Donc les discussions sont facilités dans le sens que le sujet est déjà trouvés et intéresse d'office les deux partis. On serait en train d'y jouer sinon ... Le contact en est donc simplifié. Et ça m'arrange parce que je suis plutôt d'un nature timide est hyper inquiète.

En plus, la nature même de la conversation loin de toutes implications personnelles permet aussi de pouvoir parler en toutes libertés sans se poser de questions de bienséances sociales (certains sujets sont difficilement abordables dans la réalité-vraie, car trop intimes, trop personnels : il est en général mal vue de demander des précisions sur les mystères entourant la mort récentes des parents de la personne avec qui on cause, par exemple. Du moins tant que la relation n'a pas pris une tournure un peu plus intime). Or toutes ces situations délicates sont d'offices évincé dans le monde virtuel. Ce qui m'arrange aussi.

La fausse liberté de parole m'a donc été très profitable à ce moment donné. Et c'était tout ce que je cherchais à ce moment, pour établir plus précisément ce qui me déroute vraiment dans les rencontres IRL (In Real Life, pour les néophytes).

Et contre toute attente, il s'est avéré que j'y ait découvert des gens formidables, au sein de ce jeu. Des gens à la sociabilisation un peu chaotique comme la mienne et avec qui ont a pu partagé de vrais moment. Des gens à la recherche d'une identité social, en quelques sortes, des deux sexes et aux identités et caractères divers. Des gens pas complètement à l'aise dans le monde réels. On a formé un groupe pendant près d'un an où l'on se parlait (avec nos vraies voix) pendant près d'un an. Ce fut une véritable découverte et une complète prise de conscience sociale, pour moi.

Je leur doit beaucoup.

GeekSexe

30 juin 2013

Binaire ...

Dans la vie, il y a 10 catégories de personnes :

- Celles qui savent compter en base 2 ;

- Et celles qui ne savent pas.


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Binaire

25 juin 2013

De l'intérêt de faire des maths

On m'a demandé récemment pourquoi j'aimait les maths.

C'est plus ou moins la première fois qu'on me la demande. Du moins c'est la première fois que ça me heurte. D'habitude, quand je dis que je fais des maths, les réactions sont plutôt épidermiques et violentes. On me regarde avec une moue dégoûté à peine dissimulé qui se change souvent en regard compatissant, l'air de dire "ben mon pauvre vieux ! Comme je te plains !". S'ensuit du coup généralement une discussion pour essayer de réhabiliter les maths et théorisé sur le pourquoi du comment il se fait que les maths sont si décriés. Du coup, quand on me pose la question de pourquoi moi j'aime les maths, c'est dans le cadre de cette conversation et donc ça sert d'exemple aux arguments que j'avance.

Mais là, curieusement, cette fois ci, ça ne fonctionnait pas, je me suis retrouvé tout bête. C'était peut être dû à la formulation même de la question. On ne m'a pas demandé pourquoi j'aimait les maths, mais plutôt pourquoi j'en faisait. Ou alors peut être que c'était dû au fait que la question n'était pas directement relié à mon petit laïus mathophile.


Toujours est-il que cette fois ci, l'apparente fause banalité de la question m'a heurté de plein fouet. Un peu comme une sorte de moment de clairvoyance inattendue ou la réelle nature des choses vous apparaît enfin telles qu'elles sont.

J'ai fait comme si de rien n'était et j'ai répondu comme à l'accoutumé. C'est beau, c'est magique, etc. Avec paillettes dans les yeux et grands moulins avec les mains. Le grand jeu, quoi. Mais quelque part, ça sonnait faux. Pourtant, ça ne remet pas en question du tout mon attirance pour les maths ni mon envie d'en faire.

Ce serait plutôt comme une sorte de prise de conscience de ma position vis-à-vis des maths. Un peu comme si ce que j'en pense vraiment, mon vraie ressenti, celui que je savais théoriquement, apparaissait enfin. Une sorte de confirmation de ce que je savais déjà.

Moralité, la recherche n'est effectivement pas fait pour moi et ce qui m'intéresse vraiment, c'est l'enseignement. Je ne cherche pas vraiment A FAIRE des maths, ce n'est pas ce qui m'excite le plus. Bon s'était super chouette d'en faire 3 ans, mais la découverte de nouvelles maths, de nouveaux théorèmes, aussi excitant que ça puisse être, ne m'apporte pas toute la satisfaction que ça pourrait. En revanche, il est vrai que le fait de faire des maths au tableau devant une classe, de résoudre des exercices, de dérouler le fil d'une théorie bien huilé me passionne beaucoup plus. C'est ce genre de maths que je veux faire.

J'en avais conscience, je le savais. De puis que je suis en sixième environ, en fait. Mais là, d'un coup, ça m'est apparu comme une évidence. L'autre "faisage" de maths ne me convient pas. En plus, c'est comme ça que je trouve les maths le plus drôle.

ProfMaths

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