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Le métro de la Vie
2 juillet 2013

De la découverte de sa geekerie

Il y a quelques temps, j'avais décidé de prendre ma vie en main. J'avais décidé de m'occuper de ma vie sociale (qui n'a jamais été débordante, il faut bien le dire). Mais tous mes efforts ce sont soldés par des échecs. Rien n'allait.

Je me suis alors enfermé dans les jeux vidéos. Enfermé est un peu fort comme terme. Je me suis plutôt réfugiés dans la sécurité virtuelle de l'apparent contrôle qu'on a de son avatar en interaction avec d'autres éléments digitaux. En gros, je me suis abandonné à la satisfaisante impression de contrôle que peut fournir la maîtrise de son avatar dans un monde très codifiés et simplifiés où, finalement, les libertés d'ineteractions sont réduits et choisis. C'est une sorte de version édulcorée de la sociabilisation.

Et c'est exactement ce que je cherchais à ce moment là. J'était en pleine remises en question de moi même. Qui suis-je, dans quelle étagère ... Et ces questions notamment vis-à-vis de la façon que j'ai de me comporté en société. Il faut dire, que mes modèles jusque là ne me correspondaient pas vraiment. Dans les personnes les plus proches de moi, il y avait mes soeurs au carnet d'adresses bien trop remplies. Elles sont le genres de filles à avoir milles invitations par soirs à des fêtes toutes plus incroyable les unes que les autres avec milles gens qui n'attendent que leur arrivée. Je force mais le trait, mais c'est l'idée. Elles savent ce rendre indispensable dans des soirées. D'un autre côté, dans mon cercle d'amis, il y avait des médecins et leurs soirées dont la réputation n'est plus à faire, des commerciaux avec leur bagouts caractéristiques ... Aucun modèle social dans lequel je me reconnaisse vraiment et qui me corresponde tout à fait, rien qui me mette tout à fait à l'aise.

Du coup, la facilité du schéma pré-établlie et hyper codifiés des relations sociales au sein d'un jeu ma séduit à ce moment là. Sans en prendre vraiment conscience au début. Et puis petit à petit, je me suis rendu compte que c'est un milieu qui me convient bien pour établir des contacts. Les discussions sont forcément orientés sur le jeu en question. Donc les discussions sont facilités dans le sens que le sujet est déjà trouvés et intéresse d'office les deux partis. On serait en train d'y jouer sinon ... Le contact en est donc simplifié. Et ça m'arrange parce que je suis plutôt d'un nature timide est hyper inquiète.

En plus, la nature même de la conversation loin de toutes implications personnelles permet aussi de pouvoir parler en toutes libertés sans se poser de questions de bienséances sociales (certains sujets sont difficilement abordables dans la réalité-vraie, car trop intimes, trop personnels : il est en général mal vue de demander des précisions sur les mystères entourant la mort récentes des parents de la personne avec qui on cause, par exemple. Du moins tant que la relation n'a pas pris une tournure un peu plus intime). Or toutes ces situations délicates sont d'offices évincé dans le monde virtuel. Ce qui m'arrange aussi.

La fausse liberté de parole m'a donc été très profitable à ce moment donné. Et c'était tout ce que je cherchais à ce moment, pour établir plus précisément ce qui me déroute vraiment dans les rencontres IRL (In Real Life, pour les néophytes).

Et contre toute attente, il s'est avéré que j'y ait découvert des gens formidables, au sein de ce jeu. Des gens à la sociabilisation un peu chaotique comme la mienne et avec qui ont a pu partagé de vrais moment. Des gens à la recherche d'une identité social, en quelques sortes, des deux sexes et aux identités et caractères divers. Des gens pas complètement à l'aise dans le monde réels. On a formé un groupe pendant près d'un an où l'on se parlait (avec nos vraies voix) pendant près d'un an. Ce fut une véritable découverte et une complète prise de conscience sociale, pour moi.

Je leur doit beaucoup.

GeekSexe

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